• 06 - Prémices amoureux

    Les jours filaient à une vitesse folle depuis cette fameuse soirée où elle s'était plus ou moins accrochée avec Ryder. C'était bien simple, elle n'avait pas vu le temps passer. Un mois s'était déjà écoulé pourtant mais elle n'avait toujours pas de nouvelles de Garrett qui était aux abonnés absents depuis lors. Elle en avait donc profité pour écrire, avancer dans sa carrière, décorer un peu son intérieur avec Aïlys...

     

    Elle avait même réussi à progresser en cuisine. Ce qui n'était pas peu dire. Il lui arrivait même, par moments, de recevoir la visite de certaines personnes avec qui elle avait sympathisé. Notamment celle de Sonia Gothik dont elle s'était pas mal rapprochée ces derniers temps et sur laquelle elle effectuait des recherches car elle avait l'intention d'écrire sa biographie.

     

    Elle s'était mise, de plus, à pratiquer quotidiennement le sport. A cet effet, elle avait même acheté des DVD de danse Plumbumba dont elle aimait les mouvements graçieux et aériens qui lui donnaient une impression de légèreté. Il se pratiquait la plupart du temps, sur une musique assez rythmée.

     

    Il lui arrivait parfois, de pratiquer quelques séances d'abdos-fessiers en supplément les jours/soirées où elle était suffisamment motivée, voire suffisamment en forme. Tout cela afin de raffermir les endroits où elle avait un peu perdu de poids.

     

    Elle s'astreignait de plus, à un régime ferme, composé de salades de fruits ou légumes en fonction du moment de la journée. Ses efforts commençaient d'ailleurs à payer. Elle avait enfin réussi à perdre quelques kilos superflus.

     

    Par ailleurs, pour occuper ses moments de loisir libre, elle s'était aussi mise à la peinture. Elle accrochait seulement les toiles les plus réussies afin de mettre un peu de gaieté et de couleur sur ces murs couleur jaune pisse qu'elle avait en horreur.

     

    Souvent seule à son retour du boulot, elle regardait un film ou une émission en compagnie de son amie de toujours, Aïlys. C'était devenu une routine bien huilée qu'elles appréciaient toutes deux. Certains soirs cependant, elle s'obligeait à apprendre la logique des échecs dans un livre qu'elle avait trouvé à la bibliothèque. Elle désirait en connaître tous les tenants et aboutissants avant de pouvoir acheter une vraie table. Elle était d'ailleurs en train de lire ce soir-là quand elle entendit toquer à la porte.

     

    C'était Garrett qui se manifestait enfin. Il attendait patiemment qu'Adeline vienne lui ouvrir, ruminant ses sombres pensées, ne sachant trop comment elle allait l'accueillir après leur discussion légèrement houleuse de la fois précédente, devant chez lui.

     

    Adeline ne s'attendait certes pas à trouver ce dernier sur le pas de sa porte, tirant une triste mine. Il arborait des cernes grisâtres sous les yeux, dénotant un manque de sommeil manifeste.

    - Excuse moi de te déranger... Je ne savais plus que faire suite à notre dernière discussion... Je ne comprends pas, Princesse. T'aimer ne te suffit-il donc pas ? J'en dors plus la nuit, tellement...

     

    - Mais enfin Garrett, tu n'as pas à te mettre dans tous tes états pour ça... Il faut que tu prennes soin de toi. Le coupa-t-elle, inquiète en le fixant droit dans les yeux.

    - Mais comment veux-tu que je fasses, Princesse ? Tu ne m'as pas laissé le choix... Tu ne voulais pas me revoir avant que je n'ai compris...

     

    - N'exagères pas non plus ! Gros bêta, va. répliqua Adeline, levant les yeux au ciel, un sourire tendre au bout des lèvres.

    - Te moques pas de moi. Tu crois que je suis heureux de cette situation ? J'en suis malade. Je ne supporte plus du tout cette situation, cet éloignement entre nous... Ne pas te voir, ne pas pouvoir te prendre dans mes bras, ne pas pouvoir t'embrasser comme j'en ai le désir. Je ne peux faire un pas sans voir ton visage. Tu hantes mes nuits, tu es mon univers... Je n'ai plus goût à rien depuis que je t'ai revue au Starbuck's... 

    Adeline était touchée, malgré elle, de cet aveu. Elle aimerait tant pouvoir y croire, lui faire confiance. Surtout qu'il avait l'air sincère, mais elle avait peur de souffrir au bout du compte. Pourtant, voir Garrett aussi malheureux, par sa faute selon ses dires, lui étreignait le coeur.

    - Je ne me moques pas Garrett... Seulement, j'ai du mal à te croire lui répondit-elle, tout en lui passant une main rassurante sur le bras. J'ai besoin d'un peu de temps, tu comprends ? Le passé n'est plus en cause. Rassures-toi sur ce point. Notre conversation de la dernière fois m'a apaisée sur ce qu'il s'était passé il y a des années de cela, alors que nous étions tous deux, de jeunes têtes fortes...

     

    - ... Si tu veux bien, repartons de zéro. Je ne t'en veux plus...

    A peine eut-elle prononcé ces mots que Garrett l'avait enlacée afin de la serrer tendrement contre son torse. Ils ne s'étaient même pas rendu compte que la nuit était maintenant tombée, trop centrés sur eux pour ne serait-ce que prêter attention à tout ce qui n'était pas eux.

    - Si tu es d'accord, j'aimerai passer te voir demain matin avant d'aller travailler. Murmura-t-il, le regard plongé dans le sien. Là, je vais devoir malheureusement te laisser. Non que je veuilles te quitter, mais comme tu as pu le constater de visu, j'ai besoin d'une bonne nuit de sommeil. Puis plus je tarderai, plus il me sera difficile de partir.

    Une fois qu'il l'eut relâchée, elle le regarda s'éloigner d'elle sans un mot. Même une fois qu'il eut disparu dans l'obscurité, elle resta plantée sur le palier, à scruter la profondeur de la nuit sans vraiment la voir. Elle doutait déjà... C'est comme ça qu'Aïlys la trouva, immobile.

    - Adi ? Que se passe-t-il ? Un soucis ?

    Sortant de sa torpeur, Adeline se retourna soudain vers elle.

    - Non aucun. Ne t'inquiètes pas. Rentrons, il commence à faire frais.

    - Je commençais à m'inquiéter en ne te voyant pas revenir... Qui était-ce ? Sonia ?...

    - Non, juste Garrett. Pas la peine de me fusiller du regard comme ça. Il revient demain. Tu pourras juger par toi-même...

     

    L'aube pointait à peine ce matin-là sur la ville endormie. Les rues de Windenberg étaient désertes. Enfin pas tout à fait... Un homme traversait au pas de course, les avenues du centre, apparemment pressé. Arrivé à destination, il attendit patiemment devant la porte que l'on vienne lui ouvrir.

     

    Adeline était déjà prête depuis deux heures maintenant, mais nerveuse. Elle se demandait si Garrett allait réellement venir, appréhendant dans le même temps ce que cela impliquerait de nouveau dans sa vie, quand on frappa à la porte. C'était lui. Elle le fit donc entrer puis ils s'installèrent sur le sofa.

    - Alors Princesse, as-tu bien dormi ? Pour ma part, cela faisait longtemps que je n'avais aussi bien dormi...

    - Je... Oui, merci.

    - Eh bien, si l'on m'avait dit qu'un jour tu resterais sans voix devant moi... La taquina-t-il.

     

     Sentant sa nervosité, il l'attira tout contre lui, prenant sa main dans la sienne. Elle était gelée. Ce geste plein de douceur bouleversa Adeline, faisant naître mille sensations dans son corps et son coeur.

    - Tu es bien silencieuse... Je ne te fais tout de même pas peur ? Tu sais que je ne te ferai jamais de mal, n'est-ce pas ? 

     

    Un sanglot lui échappa à ces mots. Elle n'avait plus le contrôle de la situation. Cela lui faisait tellement peur mais elle ne pouvait pas non plus, résister plus longtemps à Garrett. Elle ne pouvait plus nier les sentiments qu'il faisait naître en elle ni les refuser encore.

     

    Déboussolé de la réaction d'Adeline, puis ne pouvant supporter son chagrin, il se tourna à demi vers elle, la relâchant légèrement. Ce faisant, il l'accula contre l'accoudoir du fauteuil. Lui attrapant alors le bras afin qu'elle le regardât, il lui fit part de son inquiétude.

    - Princesse, tu veux que je partes ? Je ne voudrais pas te brusquer... Cela ne te ressembles pas... Tu n'as qu'à m'envoyer aux gémonies, comme à ton habitude, si tu le désires. En plus, tu es passée maîtresse dans l'art de le faire.  Plaisanta-t-il. Je ne veux te forcer en rien...

    Calmée et rassurée, Adeline ne put que lui répondre.

    - Désolée... Je... Non, restes. Je veux que tu restes.

     

    Elle se retrouva, elle ne sut comment, en partie sur ses genoux. Garrett avait posé sa main sur sa joue, lui communiquant une chaleur inconnue au creux de son ventre où elle avait l'impression que des papillons dansaient la gigue. Il était si proche qu'elle pouvait sentir son souffle mentholé. Elle perdait pied. Elle n'avait qu'une envie, qu'il l'embrasse.

    - Princesse, mon Adi. Je ne peux résister plus longtemps. Je vais t'embrasser. Regardes-moi. Je ne suis pas Ryder, si tu ne veux pas, dis-le maintenant ou ce sera trop tard...

    Adeline ferma les yeux, donnant par ce geste son consentement. Lorsqu'elle sentit enfin ses lèvres chaudes et douces sur les siennes, elle s'accrocha à lui. Sa tête tournait. Elle avait l'impression de planer. Elle aurait voulu que son baiser ne s'arrêta jamais. Malheureusement il y mit fin bien trop tôt à son goût.

    - Princesse, je vais devoir aller travailler. Lui annonça-t-il tout en lui baisant le front. Si je n'y vais pas maintenant, je ne partirai jamais... Je peux repasser tout à l'heure, enfin si tu n'y vois pas d'inconvénients...

    Après un rapide dernier bisou sur ses lèvres, Garrett s'éclipsa rapidement, comme s'il avait le feu aux fesses, laissant une Adeline décontenancée.

     

    Quelques heures plus tard, alors que la nuit pointait au dessus des toits de la cité, Adeline , fatiguée de sa journée s'empressait de remettre un peu d'ordre chez elle avant que Garrett n'arrive. Elle venait à peine de terminer que des coups se firent entendre à l'entrée. Soudain fébrile, elle cria que c'était ouvert. Il entra, surpris qu'elle ne soit pas venue ouvrir. Il la vit, immobile, se tenant près de la table. Il la rejoignit.

    - Princesse, ça va ? Lui dit-il en apposant sa main sur sa joue d'un air soucieux. Tu es sûre ? Tu sais que ce n'est pas prudent de laisser ta porte ouverte...

    Adeline, troublée par la proximité de Garrett n'entendit pas la fin de sa phrase. Elle était bien incapable, une fois encore, d'articuler quoi que ce soit de cohérent. Elle avait l'impression qu'un millier de papillons parcouraient son corps, la laissant en transe, dans un état second de végétation.

     

    Elle voulut prendre un peu de recul, mettre un peu de distance entre eux afin de reprendre ses esprits. Mais elle se retrouva acculée à la table, incapable d'aller plus loin... Garrett ne pouvant s'empêcher de la toucher, la prit par la taille.

    - Adi, pourquoi cherches-tu à me fuir ? Je te fais peur ? Tu m'as tellement manqué... Je n'ai pas cessé de penser à toi. J'ai bien peur, qu'aujourd'hui, ma productivité professionnelle n'en ai pâti...

    Il se pencha alors afin de pouvoir l'embrasser, mais entraîné par son élan, ils se retrouvèrent tous deux enlacés, complètements couchés sur la table... Indifférents au lieu où ils se trouvaient, ils s'embrassèrent, seulement conscients de la présence de l'autre, donnant libre court à leurs sentiments. Adeline aimait à sentir le poids du corps de Garrett, au dessus d'elle, malgré leurs vêtements. Jamais elle n'aurait pensé avoir, un jour, autant besoin de le sentir près d'elle.

     

    C'était sans compter l'étroitesse de la table. En deux temps, trois mouvements Adeline se retrouva par terre. Un peu sonnée, elle vit Garrett, déjà agenouillé au devant d'elle. Il posait sur elle, un regard empreint de gravité.

    - Princesse ? Tu as mal quelque part ? S'il te plait, dis-moi quelque chose ? Tu as mal quelque part ? Tu t'es cognée la tête ?... paniquait-il selon toute vraisemblance, en lui tenant le visage.

    - Ne t'inquiètes pas... Je vais bien... Tenta-t-elle de le calmer, l'apaiser. 

     

    - Tu es sûre ? Sinon,je t'emmène directement à l'hôpital. D'ailleurs, c'est ce qu'il vaudrait mieux faire...

    - Non, ce n'est pas la peine et je ne veux pas y aller. Le coupa-t-elle fermement, tout en posant sa main sur son torse afin de le rassurer complètement.

     

    Ne désirant pas épiloguer des heures, ni contrarier son Adi, Garrett l'attira à lui, tout en s'allongeant sur le sol. A la sentir si proche, il ne désirait rien de plus que la serrer contre lui, la câliner et l'embrasser. Il avait tant attendu ces moments qu'il désirait en profiter un maximum.

    - Nous ne pouvons aller plus bas Princesse, lui dit-il, plongeant son regard dans le sien alors qu'elle tournait la tête vers lui, interrogative, effleurant au passage de son souffle la base de son cou faisant naître en lui l'aiguillon d'un désir intense.

     

    Ne pouvant résister plus avant, il se positionna au dessus d'elle, lui faisant ressentir, lui prouvant le désir qu'elle éveillait en lui. Il ne voulait pas la brusquer et se fit violence pour résister à l'envie féroce qu'il avait d'elle de la prendre à même le sol, à la hussarde. Mais il la respectait trop pour agir de la sorte, bien qu'il ne doutât pas un instant qu'elle ne l'aurait pas repoussé. Il désirait que leur première fois lui laisse un souvenir impérissable. Il se contenta donc de l'embrasser, puis de lui baiser la base de l'oreille, pour finir par parsemer des petits bisous dans son cou, lui arrachant des gémissement de plaisir. Il se félicitait de la voir si réceptive à ses caresses...

     

    Au bout d'un certain laps de temps, il se redressa, l'entraînant avec lui afin de la positionner tout contre lui, entre ses jambes.

    - Tu mettrais même à rude épreuve, la patience d'un saint. Finit-il par lâcher. Ce que je suis loin d'être. Si tu veux bien, je vais te garder ainsi un petit moment encore puis je rentrerai après t'avoir mise au lit...

    - Tu vas encore me quitter ? Tu n'as donc pas envie de rester auprès de moi cette nuit ? lui demanda-t-elle, désappointée à ces paroles, qui lui serraient le coeur.

    - Mon envie n'a rien avoir avec ça... Ne me rends pas les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà... Je veux que tu me fasses confiance. Pour cela, je veux que tu comprennes que tu n'es pas, pour moi, le coup d'un soir. Je ne veux pas te toucher, ni te faire l'amour pour le moment, même si j'en ai très envie...

     

     Quelques instants plus tard, il se leva, entraînant de nouveau Adeline avec lui, pour la soulever, d'un coup, dans ses bras. Surprise, elle ne put que s'accrocher à lui.

    - Garrett : Mais qu'est-ce que tu fais ? Reposes-moi, s'il te plait. Je suis trop lourde. Tu vas te faire mal...

    - Arrête de dire des bêtises ! Tu est aussi légère qu'une plume. Argua-t-il, la serrant de plus belle contre lui. Allez, Princesse, il est temps d'aller se coucher.

    Vaincue, Adeline ne protesta pas et posa sa tête sur son épaule sous le regard d'une Aïlys, hilare qui les avait observés en silence de la cachette où elle se trouvait. Cette dernière était heureuse de voir qu'enfin son amie se laissait aller aux véritables sentiments qu'elle nourrissait à l'encontre de Garrett. 

     

    Une fois que Garrett l'eut déposée sur son lit, Adeline s'y assit. Elle retint Garrett un instant afin de gagner du temps. Elle ne voulait pas qu'il parte.

    - Restes avec moi ce soir s'il te plaît... Restes. Je n'ai pas envie que tu me quittes.... J'ai...

    - Adi... Ma Princesse, tu ne m'aides pas... Tu crois que je n'en ai pas envie ? Si tu savais...

    - Alors restes avec moi ! Je serai sage, promis...

     

    Les derniers mots qu'elle venait de prononcer emportèrent le peu de raison qui bataillait encore dans l'esprit de Garrett. Pour toute réponse, il l'attira sur ses genoux, puis la serrant dans ses bras contre son torse, il se mit à l'embrasser comme jamais il ne l'avait fait auparavant, s'abreuvant à la source de ses lèvres tel un assoiffé en manque. Face à ce spectacle réjouissant, Aïlys, se sentant tout de même de trop, décida de sortir faire un tour. Elle était heureuse de voir que la relation des deux tourtereaux prît enfin le bon chemin.

     

    Garrett finit par se retrouver au dessus d'elle, alors qu'ils avaient basculé sur le lit dans le feu de l'action.

    - Tu es vraiment impossible... Finit-il par lui murmurer, au supplice. Comment veux-tu que je te résiste, si tu ne m'aides pas un peu... 

    - Je ne veux plus que tu me résistes. Je veux être à toi...

     

    Ne lui laissant pas l'occasion d'en dire plus, par peur de lui céder, il reprit goulûment ses lèvres. Il parcourut son corps de baisers chauds. Le désir qu'ils avaient l'un de l'autre aurait pu réchauffer la banquise dans son intégralité. Seulement Garrett avait pris une décision et il n'en dérogerait pas, aussi dur que cela puisse lui paraître.

     

    Ils finirent tout de même par réussir à s'endormir dans les bras l'un de l'autre au bout d'une heure. Même  inconscients, quelle que soit la position qu'ils adoptaient, ils ne se quittaient ni ne se lâchaient. 

     

    Quelques heures plus tard, alors qu'Aïlys venait de rentrer, elle les découvrit toujours enlacés dans leur sommeil. Elle alla se coucher à son tour, rassurée, espérant que rien ne viendrait plus se mettre en travers de leur bonheur.


  • Commentaires

    1
    Mercredi 20 Septembre 2017 à 21:23

    Super chapitre! J'adore ma nouvelle relation bien que j'ai hâte d'avoir aussi Ryder dans mon lit mdr. Non vraiment j'aime toujours autant ton écrit. Merci d'écrire mon histoire

     

    2
    Dimanche 24 Septembre 2017 à 08:04

    Super chapitre, et magnifique image de fin de chapitre :) Hate de voir la suite 

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